3 avr. 2025

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Écologie : comment les carrossiers peuvent-ils réduire leur empreinte écologique ?

La transition écologique concerne désormais tous les secteurs d’activité, y compris celui de la carrosserie automobile. Face à des réglementations de plus en plus strictes, à la pression croissante des consommateurs et à une prise de conscience générale, les professionnels du secteur doivent adopter des pratiques plus durables. Comment concilier les carrossiers avec l’écologie ? Quelles pratiques à repenser ? Tour d’horizon des leviers à activer !

Comment réduire l’utilisation des produits chimiques et polluants ?

Passez aux peintures et solvants écologiques

La peinture automobile est l’un des postes les plus polluants d’un atelier de carrosserie. Les peintures traditionnelles à base de solvants émettent des composés organiques volatils (COV), nocifs à la fois pour l’environnement et pour la santé des professionnels.

Une solution consiste à privilégier les peintures à l’eau pour carrosserie, bien moins émissives. Bien que leur coût soit légèrement supérieur, elles offrent une performance équivalente, et répondent aux normes environnementales en vigueur. Par ailleurs, il existe aujourd’hui de vastes gammes de peintures écoconçues, à faible teneur en solvants, intégrant parfois même des matières premières biosourcées !

Réduisez l’utilisation des produits chimiques

Au-delà du choix des produits, leur usage raisonné constitue aussi un levier important pour concilier métier de carrossier et écologie. Les systèmes de dosage automatique permettent d’éviter les surconsommations de peinture ou solvants. Ici, l’utilisation d’outils de pulvérisation de haute précision (les pistolets HVLP, par exemple) réduit la quantité de produit requise, tout en garantissant un résultat professionnel.

Bien gérer les déchets chimiques

Les résidus de peinture, les chiffons souillés, les aérosols vides ou encore les filtres usagés doivent faire l’objet d’un traitement spécifique par les ateliers de carrosserie, qui doivent mettre en place un tri rigoureux des déchets dangereux, et faire appel à des prestataires agréés pour leur collecte et leur éventuelle valorisation.

Comment gérer les déchets et les matériaux recyclables ?

L’indispensable recyclage des pièces auto

La réparation automobile génère de nombreux déchets, mais elle offre également des opportunités de réemploi. Lorsqu’une pièce est endommagée, son remplacement n’est pas toujours nécessaire. Le recours à des pièces de réemploi, issues de véhicules hors d’usage (VHU), est une pratique de plus en plus courante, encouragée d’ailleurs par la législation. Ces pièces détachées, qui sont bien sûr contrôlées et certifiées, permettent de réduire la demande en pièces neuves, et donc l’empreinte carbone liée à leur fabrication.

Quid de la gestion des métaux et autres matériaux ?

Les métaux (acier, aluminium), le plastique, le verre ou encore les matériaux composites sont omniprésents dans la carrosserie. Un carrossier soucieux d’écologie met en place leur tri à la source, leur stockage dans des contenants adaptés et leur acheminement vers des filières de recyclage. D’autant que de nombreux centres de traitement acceptent ces matériaux, à condition qu’ils soient bien séparés et exempts de contaminants !

Vers une réparation plus « verte » ?

L’écoconception des réparations est un axe souvent négligé, mais fort prometteur. Réparer plutôt que remplacer, utiliser des techniques de débosselage sans peinture : autant de pratiques qui limitent la quantité de déchets générés. L’adoption de techniques dites « low impact », comme les réparations à chaud, permet aussi de restaurer des éléments endommagés sans avoir recours à des produits chimiques lourds.

Comment optimiser la consommation d’énergie et d’eau ?

Améliorez votre efficacité énergétique

Si les ateliers de carrosserie sont énergivores, c’est souvent à cause des cabines de peinture, des systèmes d’aspiration ou du chauffage. Pour limiter cette consommation, vous pouvez investir dans des équipements à haute efficacité énergétique. L’isolation des locaux, la programmation des systèmes de ventilation, ou encore l’installation de LED dans les zones de travail permettent de faire baisser la facture énergétique.

Investissez dans l’énergie renouvelable

Certains ateliers font le choix de s’équiper de panneaux photovoltaïques afin de produire une partie de leur électricité. D’autres s’alimentent via des contrats d’énergie verte. Bien que l’investissement initial puisse être important, ces solutions deviennent rentables grâce aux aides publiques et aux économies d’échelle. Produire sa propre énergie ou choisir un fournisseur engagé permet également de valoriser son image auprès de la clientèle.

Optimisez votre consommation d’eau

L’eau est utilisée pour le nettoyage des véhicules, des outils et des locaux. Pour réduire son impact, il est recommandé d’installer des systèmes de récupération des eaux de pluie ou de recyclage des eaux usées. Des dispositifs de traitement permettent aussi de réutiliser l’eau pour les tâches ne nécessitant pas une qualité « potable ».

Comment former et sensibiliser vos équipes ?

Les programmes de formation en écoresponsabilité

La transition écologique d’un atelier passe par l’implication de l’ensemble des collaborateurs. Il faut former vos équipes aux bonnes pratiques environnementales : gestion des déchets, réduction des consommations, manipulation sécurisée des produits dangereux, etc. Des modules spécifiques existent et peuvent être intégrés aux parcours professionnels.

Se transformer au travers de la certification

L’obtention de certifications (type ISO 14001) ou de labels environnementaux spécifiques au secteur automobile (label « Garage Propre ») est un excellent moyen de structurer sa démarche écoresponsable. Ces référentiels permettent d’instaurer des processus clairs, d’impliquer les équipes et de valoriser l’engagement de l’entreprise auprès des clients.

Instaurer la bonne culture d’entreprise

Au-delà des actions ponctuelles, il s’agit d’inscrire l’écologie dans l’ADN de l’atelier. Affichage des consignes, challenges internes, indicateurs de suivi, récompenses pour les bonnes pratiques : toutes ces initiatives contribuent à ancrer une culture d’entreprise durable. La sensibilisation peut aussi s’étendre aux clients, par exemple en leur proposant des devis intégrant des options écologiques ou en expliquant les choix techniques adoptés.

Allier carrossier et écologie, ce n’est pas renier les exigences techniques du métier, mais adapter vos prestations aux réalités contemporaines. Grâce à une combinaison de bonnes pratiques, d’investissements ciblés et de formation, vous pouvez transformer votre activité pour la rendre plus durable, sans compromettre votre rentabilité. Pour en savoir plus, RDV sur Five Star !