20 nov. 2025

Technicien Five Star oppérant avec un bras robot
Technicien Five Star oppérant avec un bras robot

Automatisation et robot d’industrie automobile : quels impacts pour les ateliers de carrosserie ?

L’automatisation n’est plus réservée aux chaînes d’assemblage des constructeurs. Progressivement, les ateliers de carrosserie s’équipent de cobots (robots collaboratifs), de cellules de ponçage automatisées, de pistolets pilotés, de convoyeurs intelligents ou encore de systèmes de vision qui guident le geste et tracent la qualité. Le sujet touche au cœur du métier : précision de surface, cadence au poste peinture, sécurité des opérateurs… et, inévitablement, l’emploi. Quel est l’impact des robots d’industrie automobile ?

Ce que le robot d’industrie automobile apporte, concrètement, à la carrosserie

Les technologies aujourd’hui accessibles aux ateliers ne cherchent pas à "tout robotiser", mais à fiabiliser les tâches répétitives, qui sont physiquement pénibles ou qui exigent une régularité absolue. Cobots à guidage manuel pour optimiser un mouvement de ponçage, pistolets automatiques en cabine, convoyage synchronisé des véhicules avec le séchage, vision par intelligence artificielle pour détecter un défaut d’aspect avant le vernissage… Le terrain d’application est large !

Plusieurs bénéfices sont observés dans les ateliers pilotes équipés :

  • Une meilleure précision et régularité du geste : la même pression est apportée à chaque geste lors du ponçage, l’épaisseur d’apprêt est plus homogène, et en outre l’optimisation des trajectoires réduit les reprises et l’effet "peau d’orange". 

  • Une productivité maîtrisée : il y a généralement moins d’attente entre l’étape de la préparation et le passage en cabine, et on note également une meilleure utilisation du four de peinture grâce à une planification synchronisée. 

  • Côté sécurité et ergonomie : un robot d’industrie automobile permet de réduire les troubles musculo-squelettiques (TMS) avec moins de postures contraignantes, et moins de vibrations. Il permet aussi une baisse de l’exposition aux solvants et aux poussières, et l’ajout de nouvelles sécurités (capteurs de couple, arrêt au contact). 

  • Davantage de sobriété énergétique et d’économie de matière : il y a souvent moins de "surpulvérisation", et les cycles de séchage sont ajustés par capteurs. 

Ces gains sont particulièrement tangibles sur les tâches répétitives où la variabilité humaine pèse lourd : l’égrenage d’apprêt, le ponçage de finition, l’application uniforme sur surfaces planes, le masquage standardisé à l’aide de gabarits, ou la manutention de pièces lourdes. En parallèle, la digitalisation de la colorimétrie (spectrophotomètre, bases de données connectées pour les teintes) fluidifie la préparation en amont.

Emploi : des inquiétudes légitimes, mais pas de quoi céder à la panique

Le déploiement des robots d’industrie automobile provoque des inquiétudes, dont certaines sont parfaitement légitimes : crainte d’une disparition potentielle de postes, d’une dilution du savoir-faire, d’une dépendance technologique. Il y a également un sujet important concernant le ticket d’entrée, qui est assez élevé, et qui peut donc créer des distorsions entre les commerces ayant les moyens d’investir et les autres. 

La bonne approche consiste à traiter ces sujets de front avec des indicateurs clairs et un plan de montée en compétences. Dans les faits, la question n’est pas le remplacement de l’humain mais l’évolution des rôles : l’exécutant devient naturellement le pilote de cellule robotisée, tandis que l’expertise métier reste l’arbitre pour les cas non standards

Concernant le coût du projet, la décision d’acheter ou pas un robot d’industrie automobile doit se fonder sur des chiffres fiables qui suivent le taux de reprise, le temps de cycle, le grammage et la consommation de produits pour calculer le retour sur investissement

La complexité technique apparente de la robotisation peut se gérer par la simplicité d’usage : les cobots peuvent être programmés par démonstration, et une maintenance préventive contractualisée les maintient en état de marche. Le risque social, lui, se désamorce par un parcours de formation cadré, du tutorat, et l’implication des peintres et tôliers dès le choix des équipements. Au final, l’emploi se recompose : moins de gestes pénibles et répétitifs, davantage d’analyse de défauts, de pilotage et de prise de décision. 

Les profils polyvalents, capables de lire un rapport de mélange, d’interpréter une alerte de vision et d’ajuster une trajectoire, gagnent nettement en valeur.

La complémentarité homme-machine : vers l’atelier augmenté

La carrosserie restera toujours un métier d’œil, de main et de jugement. Et la robotique libère justement du temps pour ces tâches à forte valeur esthétique : raccords complexes, ajustements de teinte, finitions sur arêtes, relation client (explication, photos avant/après, pédagogie sur la qualité). Elle ouvre des rôles nouveaux aux compétences variées : référent qualité numérique, planificateur de flux, technicien de vision, etc. 

Dans cette configuration, l’humain décide, le robot d’industrie automobile exécute avec constance, et la "data" oriente l’amélioration continue. L’enjeu n’est pas uniquement d’aller plus vite, mais de reproduire la qualité visuelle voulue, tout en renforçant la sécurité et en préservant la santé de vos équipes. Les cobots intègrent des capteurs de couple qui détectent un contact inattendu, les cellules de ponçage disposent d’aspirations à la source, tandis que les pistolets automatiques limitent l’exposition en cabine. 

Sur le plan de la qualité du service, l’enregistrement des paramètres permet d’objectiver le résultat : après tout, un "défaut d’aspect" reste souvent sujet à interprétation. En affichant les données de process, l’atelier passe d’une culture d’impression à une culture de preuve.

Modèle éco du robot d’industrie automobile : de la dépense à l’actif productif

Une cellule automatisée est certes coûteuse à l’achat. Toutefois, le bon repère n’est pas tant son prix facial, mais la "marge additionnelle" potentielle : elle permet aussi d’avoir moins de reprises, moins de consommables, moins d’arrêts, plus de passages cabine, et aussi une meilleure visibilité sur les délais (et donc une meilleure satisfaction client). Avec un parc roulant plus complexe (véhicules électrifiés, ADAS), cette régularité devient un avantage compétitif. 

En intégrant l’amortissement à la marge par heure de cabine, un atelier de carrosserie transforme une dépense en actif qui stabilise la production. À cela s’ajoutent d’autres bénéfices indirects : attractivité RH (poste modernisé), baisse des risques, etc.

Intégrer le réseau Five Star, c’est des achats groupés, des process qualité, du marketing local et de la montée en compétences pour votre atelier. Rejoignez-nous !